Les bureaucrates européens ont sapé l’avenir énergétique de l’Europe

Publié le par Arnaud P.

  Le gaz russe livré par un couloir sud, que ce soit une nouvelle version du South Stream ou du Turkish Stream, est indispensable pour l’Europe du Sud-Est, car le gazoduc Nord Stream proposé en guise d’alternative ne profite qu’à l’Allemagne, estime un expert.  La décision des bureaucrates européens de bloquer la construction du gazoduc South Stream a mis en échec l'avenir énergétique des pays de l'Europe du Sud-Est, estime le directeur de la société Serbiagaz Dusan Bajatovic. D'où l'importance de faire venir le gaz russe dans les Balkans par le gazoduc Turkish Stream.  « La grande erreur de tous les pays d'Europe du Sud-Est a été d'avoir admis que le projet South Stream n'avait pas été réalisé, au premier chef, en raison de la position de Bruxelles qui n'avait proposé aucune alternative », signale Dusan Bajatovic.  Le directeur de Serbiagaz estime que si nous avions été en 2019 et que la Russie avait arrêté de fournir le gaz via le territoire d'Ukraine, l'Europe du Sud-Est aurait été gelée comme la Bulgarie en 2009, qui a été d'ailleurs le premier pays à bloquer le South Stream.  Selon lui, le gaz livré par un gazoduc venant du sud, que ce soit une nouvelle version du South Stream ou du Turkish Stream, est nécessaire pour les pays d'Europe du Sud-Est car l'alternative proposée, à savoir le Nord Stream, ne profite qu'à l'Allemagne, lui permettant de contrôle tout le réseau gazier. Dusan Bajatovic signale que les sources de gaz devraient être diversifiées sur le plan politique et économique, précisant qu'à l'heure actuelle la Serbie envisageait un trajet alternatif reliant son pays au Nord Stream.  Il a noté pour conclure qu'il était assuré au moins d'une chose : la Russie, ou plutôt Gazprom, ne laissera pas la Serbie sans gaz. 

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